L'ampleur du tsunami électoral qui a submergé le PS, lors des élections municipales, était difficilement prévisible, même si certains signes laissaient deviner que ce scrutin était très périlleux.

En effet, si le Président de la République et son gouvernement n'avaient pas d'autres choix politiques que ceux qui ont été mis en œuvre, nous savons bien que cela ne pouvait pas satisfaire l'ensemble de notre électorat, d'autant plus que l'on a rarement expliqué de manière simple et compréhensible la pertinence des choix effectués.

Mais la politique nationale, si elle a contribué à l'échec, n'est pas la seule responsable. D'autres facteurs ont participé à la déroute en Haute-Vienne. Chez nous, la correction est sévère : Limoges, Bellac, Aixe sur Vienne, Ambazac, Rilhac-Rancon figurent parmi les pertes les plus notables, même si des succès intéressants ont été les bienvenus.

A Limoges, si Alain Rodet, digne dans la défaite, à plusieurs reprises, de manière chevaleresque, a souhaité assumer la responsabilité de l'échec, cette position ne doit pas servir à masquer les erreurs dans la gouvernance de notre fédération. Il n'est pas le seul responsable.

Les Socialistes haut-viennois se doivent maintenant de réfléchir aux causes qui nous ont conduits à cet échec, d'autant plus que des signes annonciateurs étaient apparus dès les municipales de 2008, où plus de 20 000 de nos concitoyens ont perdu leurs maires socialistes au profit, le plus souvent, de nos adversaires, ou dans le meilleur des cas, de nos concurrents ; ce constat a été encore plus net lors des dernières cantonales ; j'y reviendrai le moment venu.

Il est urgent aujourd'hui qu'une réflexion en profondeur soit menée sur les raisons de ces échecs, leurs conséquences et les moyens d'y remédier.

Nos amis Socialistes sont nombreux, aguerris pour la plupart ; ils ont le droit d'être exigeants, ils ne veulent plus être privés de parole et de choix et ils doivent pouvoir s'exprimer en toute liberté.

Notre mouvement est à restructurer profondément.

Nous devons tous nous ressaisir, nous organiser pour être en mesure de regagner dans un avenir le plus proche possible le terrain perdu grâce à une réflexion de fond, une réflexion politique et également une réflexion stratégique.

Grâce à un travail de terrain, en nous appuyant sur notre force militante, nos élus et la plupart de nos responsables dont nous connaissons le sérieux, nous serons en mesure de retrouver les positions qui ont été celles des Socialistes jusqu'à présent.

Certains d'entre vous seront peut-être surpris par la franchise, peut-être la brutalité de mon propos mais dans les circonstances graves que nous vivons, l'heure n'est plus au déni, ni à l'acceptation béate mais à l'engagement de toutes et de tous.